lundi 7 novembre 2011

Les intempéries à Montpellier : inondations, dépressions et rhumes

Lorsqu'il pleut à Montpellier, personne n'est préparé : plus de 20 personnes sur la cinquantaine de Montpelliérains interrogés par Montpellier Presse Online ne possèdent pas de parapluie, et plus de 10 personnes n'ont même pas d'imperméable...
 
Officiellement, le bilan de cette semaine de pluie et oranges extraordinaires pour un département du Midi n'est pas trop mauvais : selon la préfecture, 1549 sapeurs-pompiers - dont 500 volontaires - se sont activés dans le Hérault pour aider les victimes de l'eau, intervenant exactement 442 fois. Malgré leur engagement, il y a toujours une vingtaine de routes qui sont bloquées par des inondations, et à Lodève et Aniane, la seule eau potable est vendue en bouteilles.
 
Toutefois, pas tout le monde prend à la légère le bilan des intempéries. Ce que le rapport de la préfecture trace avec les mots "Une victime est à déplorer" laisse réfléchir pas mal de gens. "Une société comme la nôtre", exprime un Monsieur dans la cinquantaine l'inquiétude générale, "peut-elle 'permettre' la mort d'un SDF, même dans une situation extraordinaire ? Oui, bien sûr", ajoute-t-il avec une voix sarcastique, "il ne s'agit 'que' d'un SDF, mais une vie est une vie, n'est-ce pas ?
 
Ceci à part, les habitants de l'Hérault se plaignent d'un grand nombre de rues inondées qui ne sont pas entrées dans les statistiques de la préfecture. "Dans notre rue", raconte une dame de Pérols, "coulait une véritable rivière. La nuit, les gens se sont précipités pour monter les voitures sur les trottoirs. Mais personne n'a appelé les pompiers", ajoute-t-elle, "la mairie n'a probablement jamais su que la rue était inondée." Scénario similaire à Prades-le-Lez : "J'avais peur", explique une habitante, "que ma voiture serait emportée par les flots dans la rue."
 
Avec les pluies, la vague des grippes et des rhumes est arrivée. Mais pire qu'un nez qui coule : les dépressions qui se sont emparées des personnes qui ont l'habitude de planifier leurs loisirs sans se soucier de la météo. "À Montpellier, les gens annulent leurs rendez-vous dès qu'il pleut. Ils ne bougent tout simplement plus", déplore une dame dans la trentaine qui, comme elle dit, est "familière" avec les pluies parisiennes. "Ainsi, les jours de pluie sont affreux. On reste seul devant la fenêtre et regarde l'eau tomber... Ça donne envie de s'enfuir. Ou de se suicider."
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

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