jeudi 27 octobre 2011

Le tram à Montpellier : bouchon de cinq heures à Port Marianne

À Montpellier, on a l'habitude des embouteillages. Mais le blocage total qui, hier, immobilisait le trafic pendant cinq heures, ceci est nouveau même à Montpellier.
 
Après l'annonce de l'ouverture technique de la ligne 3 du tram, divulguée par la mairie il y a quelques jours, on aurait pu penser que les travaux seraient définitivement terminés. Mais non, il en reste encore à faire. Ainsi, les responsables de la TaM ont décidé que les travaux autour du rond-point Ernest Granier pourraient très bien être finalisés pendant les vacances - partant du principe que le gros des habitants de Montpellier part en vacances et que les touristes évitent les quartiers accessibles par Port Marianne.
 
Théoriquement, le problème ne consistait que dans des rétrécissements de voie pour sécuriser les travaux - une situation bien connue à Montpellier. Mais ensuite, il y avait une tractopelle que quelqu'un avait oublié à un endroit gênant et puis, des automobilistes ont eu du mal à comprendre, dans quelle direction il faudrait se diriger...
 
Aucun problème, théoriquement, car Montpellier a sa police municipale qui, dans de telles situations, est très efficace. Il suffit de placer plusieurs policiers à des points stratégiques, et tout roule... Sauf que, hier, il n'y avait pas de policiers à disposition. Ils étaient occupés à expulser des Roms, hommes, femmes et enfants, qui avaient dressé leur camp à côté de l'autoroute, à la hauteur de l'Odysseum.
 
Mais les soucis des habitants de Port Marianne ne sont pas terminés. Bientôt, la nouvelle mairie sera active, un millier d'employés viendront travailler et, aux heures de pointe, ils augmenteront le nombre de voitures qui circuleront régulièrement au rond-point Ernest Granier.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

lundi 24 octobre 2011

Montpellier, Capitale française de la biodiversité

Ça y est, Montpellier a officiellement été couronné "Capitale française de la biodiversité". Ce prix est décerné à une municipalité qui fait en sorte de protéger le patrimoine naturel de sa ville.
 
À Montpellier, protection du patrimoine naturel de la part de la municipalité signifie, depuis 2010, un budget annuel de 11 millions d'euros qui, jusqu'à maintenant, a financé 110 actions, dont une partie de la plantation de 12.000 arbres, commencée déjà il y a cinq ans.
 
Une des actions qui ont amené le prix à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, et à son équipe est ce que la municipalité appelle le "réseau vert". L'idée est d'utiliser toutes les zones "inoccupées", les friches, les talus, même la voirie, pour implanter une "trame verte". De cette manière, Montpellier est actuellement arrivé à 741 hectares d'espaces verts, dont beaucoup de squares qui font "respirer" les quartiers résidentiels et des parcs comme, par exemple, le Parc Méric présenté au grand public montpelliérain lors du dernier ZAT.
 
Un projet qui a pesé assez lourd sur la décision du jury est celui des "Jardin DeMain". Né en 2010, il vise d'un côté la création d'encore plus d'espaces verts à Montpellier et, de l'autre côté, il veut aider les personnes en difficulté à trouver - ou retrouver - l'esprit de la nature. Ainsi, plusieurs espaces inoccupés ou abandonnés, par exemple un parking de plus de 1000 mètres carrés, de la cité Lemasson au quartier Croix d'Argent ont pu être transformés en petits paradis verts qui s'ajoutent aux autres espaces aménagés pour protéger le patrimoine naturel de Montpellier.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

lundi 17 octobre 2011

Tram ligne 3 à Montpellier : ouverture technique

Bien que quelques Montpelliérains n'osent plus y croire : la longue torture de la construction de la ligne 3 du tram semble finir. Car demain à 9 heures, le moment tant attendu sera arrivé - l'ouverture technique de la nouvelle ligne de tram sera célébrée à Port Marianne, bien sûr en présence d'Hélène Mandroux, maire de Montpellier.
 
Déjà en juin, lorsque la première rame destinée à circuler en tant que ligne 3 a été livrée, les Montpelliérains ont vu une lueur d'espoir. L'œuvre d'art signée Christian Lacroix a été fabriquée à La Rochelle, et ses dimensions laissent penser qu'elle est censée transporter beaucoup de monde en même temps - elle est de trois mètres plus longue que les rames de la ligne 1 et de dix mètres plus longue que celles de la ligne 2.
 
Toutefois, l'espoir s'est vite transformé en désespoir : au cours de l'été, les conditions de circulation en ville sont devenues encore plus difficiles, les piétons avaient de plus en plus l'impression "de ne pas exister dans la tête de ceux qui planifient le nouveau Montpellier", comme l'a exprimé une dame interrogée dans le cadre d'un micro-trottoir par l'équipe de Monpellier Presse Online.
 
Lorsque, le 5 juillet, une des dernières soudures des rails de la nouvelle ligne a été entamée par Pierre Moure, le Président de la TaM lui-même, accompagné par Christian Valette, maire de Pérols, on a parlé d'un événement symbolique - qui, jusqu'à maintenant, a conservé son caractère. Car, malgré l'espoir renouvelé des Montpelliérains, les conditions de circulation ne se sont pas améliorées.
 
L'ouverture technique de la ligne 3 du tram ne mettra pas fin aux travaux : le calendrier de la TaM ne promet l'inauguration des lignes 3 et 4 - les deux en simultané - qu'au printemps 2012.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

dimanche 9 octobre 2011

Le dédoublement de l'autoroute A9 et le TGV Languedoc-Roussillon

En 2006, les divers ministres - comme, par exemple, celui de l'écologie ou son collègue du développement durable - pensaient encore qu'un dédoublement de l'autoroute A9 autour de Montpellier serait du luxe superflu. Finalement, après de longues discussions, on avait décidé de revoir la question cinq ans plus tard.
 
Entre-temps, ils ont changé d'avis : si cela plaît aux écologistes ou non, un morceau de quatre ou six voies parallèle à l'ancien autoroute sera ajouté à l'A9. Placé plus au sud que l'A9 actuelle, il contournera Montpellier sur 12 km entre Saint-Jean-de-Védas et Baillargues, tandis que la partie actuelle sera transformée en ce que le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) appelle un "boulevard urbain" dont pourra profiter aussi le transport en commun. Si tout va bien, les travaux seront terminés en 2017.
 
Mais pendant la planification de la nouvelle tranche d'autoroute, on a quand même pensé à l'écologie : initialement, on avait prévu de dédoubler l'autoroute entière au lieu de se contenter de 12 km. Or, l'idée initiale, comme ont constaté les responsables, serait allée à l'encontre du "respect des riverains" et de la biodiversité - et, bien sûr, également du budget du ministère du transport. Mais l'esprit écologiste va encore plus loin : pour limiter les dégâts environnementaux, le tracé du futur morceau de l'A9 sera lié à celui du futur TGV Languedoc-Roussillon qui ne touchera ni Nîmes ni Montpellier.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

vendredi 7 octobre 2011

Foire internationale de Montpellier : la biodiversité

Comme toujours, Montpellier sera aussi cette année partenaire de la Foire internationale de Montpellier au Parc des Expositions. L'invite d'honneur de cette 63ème édition sera le Japon.
 
Mais ce n'est pas les produits japonais qui sont visés par la ville de Montpellier, mais la biodiversité - un principe qui n'est pas nouveau pour les Montpelliérains. Déjà, il célèbrent chaque année la Fête de la biodiversité à laquelle participent une quarantaine d'associations écologistes. Le Printemps de la démocratie en 2010 était consacré au sujet de la biodiversité, époque pendant laquelle Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a déclaré que "l'ambition de Montpellier est de devenir une référence nationale et internationale en matière de biodiversité urbaine".
 
Et elle a réussi. Car récemment, Montpellier a été nommé la "Capitale française de la biodiversité", une récompense pour sa volonté de préserver la biodiversité dans la planification urbaine. La mairie de Montpellier a assuré que la nature et la biodiversité seront intégrées dans le "tissu urbain".
 
Lors de la Foire internationale de Montpellier, le stand de la ville servira à démontrer ses actions pour la protection et le développement durable. Les Montpelliérains auront aussi l'occasion de tester leurs habitudes : ils seront confrontés avec des odeurs, des bruits et la sensation de la nature.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

mercredi 5 octobre 2011

Montpellier : Journée mondiale de refus de la misère

En France, presque huit millions de gens - treize pour cent de la population - sont pauvres, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas capables de manger, de nourrir leurs enfants, de loger, de vivre dignement. Entre 2000 et 2008, le taux de la pauvreté en France a chuté de 0,6 pour cent, ce qui était surtout dû à une amélioration de la situation chez les retraités.
 
Mais la tendance n'a pas duré, et depuis 2008, la pauvreté en France augmente de nouveau. Maigre consolation : une fois par an, tout le monde exprime sa solidarité avec les pauvres : on célèbre la Journée mondiale de refus de la misère.
 
Dans cette idée, les associations montpelliéraines telles que Amnesty International, ATD Quart-Monde, Refuge et d'autres se regrouperont le 17 octobre pour quelques heures - de 12 à 17 heures - d'animations festives et, information oblige, de tables rondes. Le sujet du jour sera l'école, discuté lors d'une dernière table ronde à 17 heures, à la salle Rabelais : que l'école peut-elle faire pour les enfants issus de familles pauvres et existe-t-il des pistes pour l'avenir ?
 
Montpellier ne sera pas seul à tracer une liaison entre l'école et la pauvreté. À Chamalières, on discutera les mêmes questions. À Toulouse, on parlera des "jeunes décrocheurs", à Saint Étienne de la "réussite pour tous" et à Marseille, on présentera le spectacle de Pierre Mathues qui s'est déjà fait remarqué au Festival d'Avignon, "Silence dans les Rangs !" L'acteur, lui-même professeur, parle de la vie scolaire, des réformes, des notes, des parents et des professeurs, avec humour et une pique d'insolence. Le spectacle sera suivi d'un débat du même sujet qu'à Montpellier : "Quelle école pour quelle société ?"
 
Tandis qu'à Montpellier et dans d'autres villes en France, on discutera de l'école, les Espagnols penseront plutôt au mouvement des indignés. À Madrid, la version espagnole du film "Joseph l'Insoumis" aura sa première.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller

mardi 4 octobre 2011

Jumelage entre Montpellier et Heidelberg : les amis de la Paillade

La ville de Heidelberg a décidé de fêter le 50ème anniversaire de son jumelage avec Montpellier par un cadeau généreux : une station de parcours d'expérience forestière installée, entre-temps, au Parc de Font-Colombe.
 
Les Montpelliérains ne sont pas seuls à apprécier cette amitié de longue date entre les habitants de deux villes si différentes et, en même temps, similaires que Montpellier et Heidelberg en Allemagne. La mairie de Heidelberg pense qu'au début, le développement rapide de cette amitié aurait été dû à l'ouverture d'esprit des représentants des deux facultés de droit et de ceux de médecin. Ainsi, c'étaient les étudiants qui ont forgé les relations entre les deux villes.
 
Plus tard, selon la mairie de Heidelberg, la culture aurait pris le relais. L'échange entre les artistes des deux villes aurait mené à une meilleure compréhension entre les habitants de la ville allemande et les Montpelliérains - la langue de l'art aurait comblé les "trous" dans le vocabulaire français ou allemand des uns ou des autres.
 
Les Allemands sont encore plus fiers, toutefois, des liaisons spécialement cordiales qui se sont nouées entre deux quartiers des villes jumelées : depuis des décennies, les habitants de la Paillade à Montpellier rendent visite à ceux du quartier d'Emmertsgrund à Heidelberg, et beaucoup d'Emmertsgrundiens se sentent chez eux à la Paillade.
Texte : copyright 2011, Doris Kneller